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 cherry moon. (classique)

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James Moriarty
LE PETIT PRINCE
MISSIVES : 8
James Moriarty
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MessageSujet: cherry moon. (classique)   cherry moon. (classique) I_icon_minitimeDim 20 Nov 2016 - 2:06


j’entrais dans sa bouche comme on entre dans la guerre : j’espérais que je saccagerais ses entrailles et les miennes.




« Tire la chevillette, la bobinette cherra... » Des sourires en un front commun. L'acolyte distrait, un instant, le malin des ocelles de ses prunelles. Il ne peut s'octroyer la patience de s'y attarder, bientôt les mains viennent-elles aussi chercher leur part de sollicitude. Ses doigts sur le fusil sont des araignées mathématiciennes, memento d'une symphonie apprise ad nauseum. Dans sa tanière, il semble être le loup s'aiguisant les crocs à l'abris d'un prudent demi-jour dont le volet clos ne laisse presque rien paraître. Canine contre canine, le véritable insecte observe ingambe et curieux le moindre sursaut de son chien de combat et, presque tendre, épouse le velours de ses gestes. Il y a quelque-chose du métronome dans la façon dont il tisse l'ombre de ses pêchés. James se laisse bercer. Il a le sourire en berne et les paumes sagement rangées le long de ses cuisses.  

« Tu me paieras le double Jim. C'est le prix pour mettre le couvert à ce final. » Les os craquent comme des éclats de rire. Les mains, d'impatience, s'étirent et se contorsionnent lentement. L'Autre fait susurrer un mégot contre ses lèvres et ne dit plus rien.

« C'est James. » À peine l'arrogance se faisait-elle une place. Non. Peut-être s'était-elle immiscée aux coins des fenêtres, l'orgueil pourrissant à l'air dans ce huit-clos criminel. Les rages entre eux s'oxydent mais l'insolence fait toujours frémir le coin de sa bouche. Parfois il lui semble que Sebastian s'imagine lui écraser la clope au visage pour rompre l'autorité. Pourtant, loin d'une telle mesure, il écrase la minuscule mort contre la brocatelle de son fauteuil qui flambe un instant et ne le quitte pas des yeux.

« Jim. » Il suffit d'un engrenage qui fout le camp et ses traits se déforment à la façon des grimaces. Le surnom claque. C'est du pétrole qui vient le clouer dans son inertie. L'affection l'avale. Littéralement, il s'enfonce sur le coussin en lampas usé, laisse les nerfs saillirent de ses mains. Son Autre s'étire dans sa victoire, balance son crâne en arrière et le criminel s'adoucit lorsqu'il semble apercevoir le fauve et le roux de sa crinière au soleil. Il a la couleur du bronze florentin. L'entendre rire, même de lui, est une satisfaction dont il ne souhaite pas comprendre les origines.

Cet Homme qu'il coudoie se visse à lui, aucun des deux ne le sait. C'est un airain rare, qui ferait peur aux deux agneaux. « Ne rentre pas tard. » Les teintes de sa voix de miel s'alcoolisent lorsqu'il essaie de cacher la contrariété. « J'ai encore du plaisir à prendre avec toi. » Les babines ricanent. Il soupire comme immensément satisfait, laisse s'écraser les ourlets de ses cils dans un battement dramatique. C'était certain. Il y avait un trou dans l'espace lors de ses absences. Il ne devait jamais durer, jamais s'attarder, laissant autrement son jeune fieffé nerveusement alarmé. Leur présence commune n'était pas faite pour être séparée.



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